L’incendie à Grasse ravive la colère des rescapées, malgré la solidarité

Trois personnes sont mortes dans un incendie à Grasse, et une vingtaine d’autres ont été blessées. Les sinistrées interrogées par BFM Nice Côte d’Azur se sentent traumatisées par cette expérience. Certaines d’entre elles rejouent constamment la scène de l’immeuble en feu. Cleusa, une jeune mère rescapée des flammes, se souvient qu’elles ont essayé de sortir par la porte, mais le feu est entré, les obligeant à passer par la fenêtre pour respirer et sortir grâce à un échafaudage à proximité. Onze personnes ont été relogées dans un hôtel à 400 mètres du lieu du drame, mais seules quelques affaires ont pu être sauvées. La solidarité s’organise autour des familles sinistrées, avec notamment l’aide du Centre communal d’action sociale et des Restos du Cœur des Alpes-Maritimes.

Au milieu du deuil et du choc, la colère prédomine chez les rescapées qui attendent des réponses. Certaines d’entre elles dénoncent les conditions d’insalubrité de l’immeuble depuis plusieurs années. Anne, rescapée de l’incendie, déclare que ce n’est pas une vie pour elles et qu’elles risquent de perdre leur famille à cause de l’absence de syndic et de personne responsable. Une ancienne locataire avait décidé de quitter les lieux, évoquant les câbles électriques qui dépassaient dans la cage d’escalier et les infiltrations d’eau. Elle rappelle qu’il y avait déjà eu deux incendies lorsqu’elle était là.

Ces familles espèrent maintenant retrouver rapidement un logement dans la commune. Pour certaines, il est hors de question de retourner vivre dans le centre historique de Grasse.

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