Critique spéciale Cannes : avec « Résurrection », Bi Gan nous donne des morceaux de cinéma à ramasser

Cannes en Lumière : Bi Gan offre une Résurrection cinématographique à savourer !

Lors d’une opération cérébrale, une femme se retrouve projetée en 2068 dans un monde postapocalyptique. Elle y croise un androïde auquel elle raconte six histoires se déroulant à différentes époques en Chine. Ce projet ambitieux de Bi Gan, dont le montage a été achevé juste à temps pour le Festival de Cannes, suscite de grandes attentes en raison de sa renommée technique. Bi Gan, considéré comme un prodige du cinéma chinois, a émergé en 2015 avec « Kaili Blues », un film innovant tourné avec des acteurs non-professionnels.

Les critiques réagissent de manière contrastée. Yal Sadat décrit le film comme « compliqué à cerner », mélangeant habilement les influences cinématographiques tout en questionnant son but. Il trouve que le film, bien que technique, peine à unir ses différents segments et fait écho à une certaine mélancolie sur la mort du cinéma. Raphaëlle Pireyre y voit un film à sketchs qui explore le lien entre le rêve et la fabrication des images. Toutefois, elle critique l’absence d’authenticité chez les personnages et qualifie le jeu de l’androïde de kitsch, ce qui la déçoit au regard des précédents travaux de Bi Gan.

« Résurrection » est présenté en compétition officielle à Cannes, mais sa date de sortie en salles n’a pas encore été fixée. Ce film, avec un budget de 15 millions, soulève des interrogations sur les défis auxquels le jeune réalisateur fait face en tentant de concilier ambition artistique et production à grande échelle.

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