Drame familial : Un chien euthanasié pour suspicion de rage, ses maîtres témoignent
22 février 2024
Le calvaire d’un couple
Pour ce couple d’Hyères (Var), c’est l’incompréhension. Leur petit chien Toki, un bichon maltais de 2 ans, a été euthanasié le 7 février 2024 pour une possible contamination à la rage. Or selon les propriétaires en deuil, la contamination de Toki n’a jamais été démontrée, rapporte France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Des décisions controversées
Le 5 janvier dernier, un agent de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Var était venu à leur rencontre, leur expliquant qu’il avait appris que Toki et un chien décédé de la rage étaient entrés en contact en décembre 2023. Il leur aurait dit : “Au vu de la situation de l’autre chien, Toki sera soumis à une visite mensuelle à la clinique La Pradétane au Pradet pour une durée de 12 mois”, ont relaté les propriétaires.
Mais quelques jours plus tard, le 12 janvier, une employée de la DDPP ainsi que deux policiers municipaux et deux infirmiers du centre médico-psychologique se sont présentés à leur tour au domicile du couple. “Là, la dame nous annonce qu’il a été décidé, par la voie d’un arrêté municipal du 9 janvier, d’euthanasier notre chien de toute urgence au motif qu’il avait été contaminé par la rage”, s’est remémoré le couple, qui se dit “dévasté”.
Un dénouement tragique
Demande de recours gracieux à la mairie, examen par un vétérinaire, dépôt d’une requête en référé-liberté, mise en ligne d’une pétition… La famille dit avoir tout tenté pour sauver son chien. Rien n’y a fait. Le 7 février, la DDPP s’est présentée avec les forces de l’ordre et a fait venir un serrurier pour obliger le couple à leur remettre Toki.
Quelques jours plus tard, le couple apprenait la mort de son chien par le biais de son avocate. Une semaine après, ils racontent que des analyses menées sur la dépouille de l’animal ont révélé qu’il n’avait jamais été contaminé, leur confirme le laboratoire national de référence de la rage (ANSES). Le couple a déposé une main courante au commissariat de police d’Hyères afin, notamment, de comprendre pourquoi aucune enquête épidémiologique n’avait été réalisée.
Des explications confuses
Contactées par nos confrères, la DDPP et la préfecture du Var ont renvoyé vers le ministère de l’Agriculture, qui a répondu dans un mail que “le chien Toki est un animal qui a été en contact d’un animal excréteur du virus de la rage et qualifié de “contaminé de rage” au sens du code rural. La réglementation prévoit l’euthanasie des cas contacts avérés – la seule dérogation possible étant si l’animal est valablement vacciné au moment du contact”. Avant de poursuivre : “Cette décision d’euthanasie a été notifiée par les services de l’État le 9 janvier au propriétaire. En l’absence d’acceptation de cette décision par ce dernier, et après délai de plusieurs semaines avant mise en application (qui pouvait mettre en danger les propriétaires et leur entourage) et après plusieurs échanges infructueux avec le propriétaire, les services de l’État ont décidé de faire appliquer cette décision d’office.”.
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