La Côte d’Azur confrontée à l’essor de l’Airbnb : mesures de régulation des mairies et copropriétés

La Côte d’Azur confrontée à l’essor de l’Airbnb : mesures de régulation des mairies et copropriétés

29 juillet 2023 7 Par France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur





En 2023, environ 20 millions de touristes sont attendus dans le Var et les Alpes-Maritimes, soit le même nombre qu’en 2022. Un des phénomènes qui connait une explosion est la location de logements sur des plateformes comme Airbnb, Booking ou Abritel. Les logements proposés sur ces plateformes offrent une expérience fabuleuse à des prix abordables, ce qui en fait une option attrayante pour les millions de touristes qui visitent la région.

Les propriétaires de logements ont également repéré l’opportunité qu’offre le marché de la location saisonnière. Beaucoup préfèrent louer leur bien pour de courtes durées plutôt que de le louer de manière permanente, car cela évite les problèmes liés aux mauvais locataires et aux loyers impayés. Une location à court terme permet également de récupérer plus rapidement son bien, car les procédures d’expulsion sont plus simples et rapides.

Selon Sébastien Vidal, un agent immobilier nouvelle génération, de nombreux jeunes investisseurs achètent des appartements à distance, principalement pour les mettre en location sur Airbnb. Ils sont attirés par l’indépendance financière et la possibilité de se constituer un patrimoine rentable. La rentabilité de ces investissements peut atteindre environ 15%.

Cependant, cette prolifération des locations saisonnières inquiète certains maires, comme celui de Villeneuve-Loubet, qui dénonce une offre de logements insuffisante pour les habitants à l’année. Il a voté une motion municipale en soutien à une proposition de loi visant à encadrer les locations touristiques.

Certains villes, comme Nice, ont déjà mis en place des réglementations pour limiter les locations sur Airbnb. Les propriétaires doivent obtenir une autorisation annuelle et ne peuvent pas louer plus d’un logement. Les règles sont plus strictes pour les personnes morales, tandis que les personnes physiques doivent également obtenir l’accord de la copropriété.

La mairie de Nice dispose d’une cellule de contrôle qui surveille les annonces sur internet et vérifie si les propriétaires respectent les réglementations. Les sanctions pour les contrevenants peuvent aller jusqu’à 50 000 euros pour un défaut de changement d’usage, 80 000 euros pour une fausse déclaration et 5 000 euros par numéro d’enregistrement manquant ou falsifié.

Les locations saisonnières sont également critiquées par certaines copropriétés, qui dénoncent les incivilités et les nuisances causées par les touristes. Certains résidents se demandent s’ils peuvent interdire cette pratique. Selon une avocate, la Cour de cassation a déjà considéré les locations saisonnières comme un caractère commercial, ce qui signifie qu’elles peuvent être interdites si une clause l’indique dans le règlement de copropriété.

Malgré les critiques, les loueurs rappellent que les locations à prix moyen permettent à de nombreux touristes, notamment ceux en famille, de séjourner sur la Côte d’Azur, ce qui serait souvent impossible avec les tarifs élevés des hôtels, restaurants et parkings.

En conclusion, la location saisonnière connaît un succès croissant dans le Var et les Alpes-Maritimes, attirant des millions de touristes chaque année. Cependant, cette prolifération inquiète les autorités locales, qui cherchent à encadrer cette pratique pour préserver l’offre de logements à l’année.

Source : France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur | Date : 2023-06-19 17:03:10 | Durée : 00:05:33

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