L’alliance majestueuse de La Major et la Bonne Mère : l’éclat architectural de Marseille

26 août 2023 0 Par CT Bot

Au second Empire, Marseille renoue avec la prospérité

Au second Empire, la ville de Marseille renoue avec la prospérité et s’affirme comme la deuxième ville de France et le premier port du pays.

L’incontournable Major

La cathédrale Sainte-Marie-Majeure s’inscrit dans l’histoire de la cité phocéenne. Sur son emplacement se situait le temple d’Artémis, protectrice de l’antique Massalia, et c’est tout naturellement là que les premiers chrétiens édifient au Ve siècle un vaste baptistère, puis leur cathédrale dont le chœur et une travée restent visibles à l’est.

Installée près du port, au bord de l’eau, Sainte-Marie-Majeure invite au voyage et à l’ouverture au monde. Léon Vaudoyer, un des fondateurs du style architectural historiciste, a dessiné les plans de la nouvelle cathédrale commandée par Mgr de Mazenod pour pouvoir accueillir 3 000 personnes. Le bâtiment d’inspiration byzantine mélange les styles roman et gothique. Sur un plan en croix latine, les clochers et les coupoles se mêlent, référence à l’Occident et à l’Orient. Surnommée par les Marseillais « le Pyjama », la cathédrale attire les regards par sa bichromie : pierre blanche de Calissanne et verte de Florence. Le portique monumental, encadré de deux tours, impressionne. La décoration intérieure utilise le marbre et le porphyre.

La Major, une des plus grandes cathédrales construites depuis le Moyen Âge

La Major est une des rares cathédrales édifiées en France au cours de ce siècle très tourmenté qu’est le XIXe siècle. C’est surtout une des plus grandes cathédrales construites depuis le Moyen Âge avec ses 142 mètres de longueur et ses 54 mètres de largeur. Sa coupole principale de 18 mètres de diamètre culmine à 70 mètres de hauteur. La première pierre est posée le 26 septembre 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte. Trois architectes se succèdent durant les travaux qui durent plus de quarante ans. Léon Vaudoyer qui a conçu le projet, puis Henry Espérandieu et enfin Henri Revoil.

Notre-Dame-de-la-Garde, la Bonne Mère

De l’autre côté du port, sur le piton calcaire de la montagne de la Garde, la Bonne Mère veille sur les marins et les pêcheurs. La simple chapelle installée sur la colline surplombant la ville se retrouve au XVIe siècle, sur ordre de François Ier, insérée dans un fort militaire. Le roi accepte qu’elle reste accessible aux fidèles, sauf en temps de guerre.

La basilique Notre-Dame-de-la-Garde, chère au cœur des Marseillais, est contemporaine de la nouvelle Major. Le projet est porté lui aussi par l’évêque de Marseille, Mgr de Mazenod, qui choisit les plans d’Henry-Jacques Espérandieu. La première pierre est posée en 1853, et Notre-Dame-de-la-Garde est consacrée onze ans plus tard, les travaux définitifs s’achèvent en 1892.

Deux sanctuaires consacrés à Marie

Une immense statue de la Vierge en bronze doré, réalisée par le sculpteur Lequesne, est installée en haut du clocher depuis 1870. La deuxième ville de France mérite bien deux sanctuaires consacrés à Marie.

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