Mystérieux passé à Palerme : La magnificence du palais de Chiaramonte Steri

Mystérieux passé à Palerme : La magnificence du palais de Chiaramonte Steri

26 octobre 2023 2 Par France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur





Le Palais au Chiaramonte Esther, situé dans le quartier de Calsa à Palerme, est aujourd’hui le siège du Rectorat de l’Université. Cependant, pendant trois siècles (1492-1782), il abritait également le tribunal de l’Inquisition espagnole en Sicile. Grâce aux signatures laissées par les prisonniers, il a été possible de retracer leurs identités et leur passé. Deux types de documents ont été utilisés pour cette recherche : les documents archivés et les graffitis dessinés sur les murs de la prison.

Les prisonniers ont laissé ces graffitis dans le but de protester contre la désindividualisation et de revendiquer une identité. Les visiteurs sont souvent stupéfaits en pénétrant dans les cellules rénovées qui font partie intégrante de ce musée. Ces murs témoignent de la privation de liberté de parole vécue par les prisonniers, mais également de leur acte créatif pour exister et se faire entendre.

Les graffitis ne racontent pas seulement la douleur et la souffrance des prisonniers, mais aussi leurs croyances religieuses. En effet, à l’époque de la prison, Palerme était une ville ouverte où juifs, musulmans et chrétiens coexistaient et dialoguaient. Les prisonniers étaient souvent des notables, des intellectuels et des religieux, parmi lesquels se trouvait même l’évêque de Montréal. Ils ont été emprisonnés, parfois jusqu’à la mort, pour avoir eu des doutes ou voulu dialoguer avec d’autres religions, considérés comme des hérétiques à l’époque.

La prison a été construite au 17e siècle dans la cour d’un palais datant du 14e siècle, dont les vestiges arabes et normands sont toujours visibles aujourd’hui. Ces vestiges témoignent de la stratification historique de la région et de son passé complexe. Certains fours à faïence ont également été découverts, ce qui prouve l’importance culturelle de cette prison.

Il a fallu attendre 2003 pour que les cellules deviennent accessibles au grand public, lors des travaux de restauration financés par l’Université de Palerme. Marie à Sophia Messan, une chercheuse sicilienne spécialisée dans l’Inquisition espagnole, a joué un rôle clé dans la reconstitution des histoires de certains prisonniers, grâce aux noms laissés sur les murs.

La conservation de ce lieu fragile est aujourd’hui un enjeu majeur. En raison de l’humidité de l’espace, il est difficile de le préserver en bon état. Cependant, il est important de conserver et de valoriser ces graffitis et dessins, qui sont un véritable trésor culturel et historique. Le palais devenu musée, le Chiaramont Esther, continue de révéler ses secrets et constitue un précieux héritage culturel national. La conservation doit toujours être associée à la valorisation, afin que les générations futures puissent profiter de cette page d’histoire exceptionnelle.

En conclusion, le Palais au Chiaramonte Esther à Palerme, autrefois siège de l’Inquisition espagnole en Sicile, abrite aujourd’hui des graffitis et des dessins laissés par les prisonniers. Ces témoignages sont une protestation contre la désindividualisation et une revendication d’identité. Ils révèlent également les croyances religieuses et la diversité culturelle de l’époque. La préservation de ces graffitis est un défi, mais essentiel pour préserver ce précieux patrimoine culturel. Le musée continue de dévoiler ses secrets et constitue une page d’histoire importante pour la nation.

Source : France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur | Date : 2023-04-05 07:00:27 | Durée : 00:06:19

-

🖼️➡️ Créez vos images par intelligence artificielle avec le Générateur d'Image IA

-

🤖➡️ Créez vos textes par intelligence artificielle avec CHATGPT FRANCAIS

-

🤩 Envie d'un article sur votre établissement, vos services ou votre événément ? Contactez-nous !