neuf mois après, la famille « chamboulée » tente de se reconstruire

Slim Oussaya, père de Kamilya, a pris la parole sur BFM Nice Côte d’Azur neuf mois après la mort de sa fille pour évoquer la manière dont l’ensemble de la famille tente de se reconstruire tandis que l’enquête est toujours en cours.

Une reconstruction lente et difficile. Neuf mois après la mort de Kamilya, fillette de 7 ans mortellement percutée par un motard à Vallauris en août dernier, sa famille continue difficilement de faire son deuil.

« Comment on va? C’est très très compliqué », confie le père de Kamilya, Slim Oussaya sur BFM Nice Côte d’Azur ce jeudi 22 mai. Depuis le drame, la famille a choisi de déménager loin de l’avenue du Tapis-Vert, « bien qu’on était très bien chez nous ».

« Quand vous vivez un drame comme ça, que vous perdez un enfant, votre vie est chamboulée. Tout change, et il n’y a pas de retour en arrière. »

Grâce à l’aide de la municipalité de Mougins, la famille habite sur la commune, pour se rapprocher du collège de Mehdi, frère de Kamilya. « On est concentrés sur notre dernier enfant », assure le père de famille. « On vit pour lui, on vit avec lui et tout le reste passe après. »

« Les parents étaient au courant »

En parallèle, Slim Oussaya se concentre également sur l’enquête, qu’il suit de près. Les investigations, toujours en cours, devraient notamment déterminer si le jeune motard de 19 ans a levé sa roue de manière volontaire ou non avant de percuter Kamilya.

Le père de famille, lui, est persuadé que le suspect savait manier son véhicule et a volontairement choisi de rouler sur une seule roue. « On ne lève pas une moto de ce poids-là sans savoir le faire. Maîtriser sur un long trajet une moto sur une roue (…), ça ne s’apprend pas du jour au lendemain. »

Dans un rapport d’enquête sur l’analyse du téléphone du motard, publié par Nice-Matin, il est révélé que le père du jeune mis en cause lui a envoyé un message laissant entendre que le suspect avait déjà eu des comportements dangereux sur les routes. Il a notamment écrit « Tu vas finir par te tuer » ou encore « tu ne sais pas conduire en fait », ont révélé nos confrères.

« Ça montre que les parents étaient au courant de la dangerosité de la conduite de leur enfant », réagit Slim Oussaya sur notre antenne. « Ça a dû se produire avant. Ils savent qu’ils n’ont pas la maîtrise de leur enfant. »

Il regrette qu’aucune décision n’ait été prise pour empêcher le jeune homme de conduire avant qu’un drame ne se produise. Pour le moment, aucune date de procès n’a été fixée. Le motard a été remis en liberté sous contrôle judiciaire le temps de l’audience. De son côté, le père de Kamilya réclame toujours et encore une justice « sévère » contre le suspect.